"J'ai dix-sept ans.
Je ne sais pas que je n'aurai plus jamais 17 ans, je ne sais pas que la jeunesse, ça ne dure pas, que ça n'est qu'un instant, que ça disparaît et quand on s'en rend compte, il est trop tard, c'est fini, elle s'est volatilisée, on l'a perdue, certains autour de moi le pressentent et le disent pourtant, les adultes le répètent, mais je ne les écoute pas, leurs paroles roulent sur moi, ne s'accrochent pas, de l'eau sur les plumes d'un canard, je suis un idiot, un idiot insouciant"
"L'écriture peut être un bon moyen pour survivre. Et pour ne pas oublier les disparus. Pour continuer le dialogue avec eux."
"Le sentiment amoureux, il me transporte, il me rend heureux. Mais il me brûle aussi, il m’est douloureux, comme sont douloureuses toutes les amours impossible."
Il s'agit du premier roman de Philippe Besson que je lis, mais ça ne sera sans doute pas le dernier, tant j'ai été touchée par le style tellement juste, tellement fin de l'auteur. C'est un roman très court, mais d'une intensité folle, à l'image de cet amour d'adolescent, son premier amour, qu'il nous raconte ici, avec une sincérité poignante.